Secteur océanique et intelligence artificielle: cap sur l’innovation
L’intelligence artificielle (IA) transforme déjà de nombreux secteurs en permettant aux machines d’apprendre, de raisonner et de traiter de grandes quantités de données. Elle permet d’automatiser des tâches complexes et de tirer des informations précieuses pour soutenir la prise de décision. Cette technologie accroît la productivité, ce qui en fait un levier incontournable pour innover. Des progrès notables ont été réalisés dans des domaines comme le commerce, la santé et les transports. Pourtant, le secteur océanique, bien qu’il soit essentiel et plein de potentiel, reste largement sous-exploité. C’est un univers riche en possibilités, qui mérite qu’on y accorde plus d’attention.
Au Canada, le secteur océanique fait face à des défis particuliers qui exigent des approches nouvelles. L’IA, qu’on comprend ici l’apprentissage automatique et l’intelligence artificielle générative (GenAI), offre des solutions concrètes, souvent accessibles avec peu de ressources. Elle montre déjà sa capacité à transformer le secteur, mais pour aller plus loin, il faut en accélérer l’adoption.
L’approche de Trampoline
Pour mieux comprendre les freins et les possibilités liés à l’adoption de l’IA dans le secteur océanique, Trampoline, en collaboration avec un organisme canadien, a mené un projet de recherche compréhensif. Cette initiative visait à cerner les enjeux du secteur, à identifier les occasions d’innovation et à appuyer la prise de décision stratégique.
La recherche s’est appuyée sur une méthode rigoureuse combinant des entrevues avec 14 experts du secteur et un sondage mené auprès de 98 personnes provenant de diverses organisations. Une analyse de marché est venue enrichir ces données pour situer les résultats dans un contexte plus large.
En croisant ces sources, Trampoline a mis en lumière trois grands défis qui freinent l’adoption de l’IA, ainsi que des pistes concrètes pour les relever. Ces constats ont déjà alimenté des discussions avec des leaders du secteur et des décideurs publics. Des recommandations ont aussi été transmises aux parties prenantes concernées.
Les défis actuels du secteur océanique au Canada
Même si l’IA représente une occasion d’accélérer l’innovation, plusieurs obstacles freinent son intégration dans le secteur océanique. Trampoline en a identifié trois principaux.
1. Un manque de compétences en IA
Ce défi touche autant les grandes entreprises que les PME. Dans les deux cas, il est difficile de recruter, de former et de retenir des spécialistes en IA. Le secteur fait face à une forte concurrence, notamment avec le domaine de la technologie et de la finance, qui attirent davantage de talents. De plus, les coûts liés à la formation sont souvent trop élevés.
Ce manque de ressources humaines est aggravé par une faible compréhension des bénéfices concrets de l’IA. Lorsque les dirigeants ne perçoivent pas clairement ses avantages stratégiques, ils hésitent à y investir, ce qui ralentit son déploiement.
2. Des infrastructures technologiques à moderniser
Beaucoup d’entreprises utilisent encore des systèmes informatiques anciens, mal adaptés aux projets d’envergure. Les moderniser prend du temps, coûte cher et peut sembler risqué.Pourtant, c’est une condition essentielle. L’IA repose sur l’analyse de grandes quantités de données. Pour l’utiliser efficacement, il faut pouvoir les recueillir, les organiser et les traiter de façon structurée. Sans infrastructure numérique adéquate, l’IA ne peut pas être pleinement exploitée.
La collecte des données est aussi un enjeu. Les sources sont variées, les formats nombreux et leur traitement exige du temps. De plus, les questions de confidentialité, de compétition et de réglementation limitent souvent le partage de données entre organisations.
3. Des ressources financières limitées et un retour sur investissement incertain
Mettre en place des projets en IA demande des moyens. Il faut investir dans les outils, les compétences, l’infrastructure et le soutien technique. Pour les PME, ces coûts peuvent représenter un frein important. En plus, le retour sur investissement est souvent difficile à mesurer. Les projets sont longs, parfois incertains, et les gains attendus (comme l’automatisation, l’efficacité ou la précision) ne sont pas toujours faciles à quantifier. Cela rend les entreprises et les investisseurs plus prudents.
Des perspectives porteuses pour l’avenir
By addressing the skills gap, fostering collaboration, and improving technology and investment strategies, the ocean industry can fully harness the transformative potential of AI. These strategies aim to create a more supportive environment for AI integration, ensuring the sector’s growth and sustainability.
1. Créer une culture d’apprentissage continue
Le développement des compétences est primordial. Des programmes de formation ciblés peuvent aider les travailleurs à comprendre les outils d’IA et à les utiliser concrètement. Les plateformes interactives, les webinaires, les projets pratiques et le mentorat sont des moyens efficaces d’accélérer l’apprentissage.
En parallèle, des campagnes de sensibilisation stimulent l’intérêt des entreprises. Des messages clairs, inspirés de campagnes comme "Planet or Plastic?" de National Geographic, peuvent illustrer le rôle de l’IA dans la protection des océans. Des personnalités influentes peuvent aussi amplifier cette portée.l
2. Encourager la collaboration et l’harmonisation des pratiques
La mise en commun des efforts est essentielle pour faire avancer l’innovation. Créer des réseaux entre entreprises, chercheurs, gouvernements et communautés côtières permet d’accélérer l’innovation.
Le partage des données, lorsqu’il est sécurisé, peut aussi jouer un rôle important. Participer à des projets de données ouvertes ou mettre en place des registres facilite l’accès à l’information. Adopter des normes communes améliore la qualité des données, réduit les coûts et favorise la coopération.
3. Mobiliser les bons leviers financiers pour innover
Un financement adapté est vital. Les subventions publiques, les crédits d’impôt ou les programmes de recherche peuvent alléger la charge financière des entreprises.
Les grands acteurs technologiques, comme Google, Amazon ou Microsoft, offrent des crédits en infonuagique et du soutien technique pour les projets d’IA. Cela permet de démarrer plus rapidement à moindre coût.
La Banque de développement du Canada (BDC) propose aussi des produits financiers variés et facilite l’accès à un réseau d’investisseurs, d’incubateurs et d’accélérateurs.
Se préparer pour l’avenir
Le secteur océanique est à l’aube d’une transformation inévitable. L’IA peut l’aider à relever ses défis, à croître et à adopter des pratiques durables. Pour y parvenir, il faut investir dans les compétences, renforcer la collaboration et adapter les outils de financement.
En misant sur ces leviers, le Canada peut devenir un chef de file dans l’utilisation de l’IA pour l’économie bleue. Le potentiel est immense. Avec une vision claire et une mobilisation collective, le secteur peut amorcer une transformation bénéfique pour l’environnement, l’économie et les générations futures.
Résumé de l’article
- Trampoline a interrogé 14 experts et 98 acteurs du secteur pour mieux comprendre les enjeux liés à l’IA dans le secteur océanique.
- Trois principaux obstacles ont été identifiés : un manque de compétences, des infrastructures technologiques dépassées et des ressources financières limitées.
- Trois leviers d’action sont proposés : former les talents, renforcer la collaboration et soutenir les investissements.
- L’IA représente une occasion unique d’innover, de créer de la valeur et de contribuer à un avenir océanique durable.